Une rentrée bien chargée pour la nouvelle majorité, comme pour la nouvelle opposition.

 

 

 

 

 

 

 

La victoire du PS et de ses alliés (EELV, FGD…) lors des élections Présidentielles de mai 2012 était attendue, voulue et souhaitée par la majorité des Français qui, de l’ouvrier au cadre supérieur parfois, ressentaient le malaise que l’UMP et son patron, le Président Nicolas Sarkozy (qui peut croire que M Copé fusse à la tête de ce mouvement durant ces 5 dernières années ?) faisait planer sur notre politique sociale, environnementale mais aussi économique et internationale. Énergique et omnipotente, quotidiennement ou presque mais, souffrant d’effets d’annonces sans suite (chômage, sécurité, immobilier…), les discours de la majorité UMP étaient souvent de l’ordre du coup markéting mais ne répondaient plus aux attentes d’une société qui, ayant expérimenté le capitalisme débridé bien malgré elle pendant des décennies, s’est retrouvée endettée, acculée et submergée par les affaires et les abus d’une poignée contre un lourde majorité pouvant, à peine, boucler les fins de mois. Pyramidale, comme toujours, ce système a touché le fond et ne fonctionnait plus que pour enrichir certains, en appauvrissant les autres !

 

Éloignés, dangereusement d’une  certaine normalité dans la représentation étatique, le Président Sarkozy et ses ministres ont payé le prix de leur clientélisme valorisant l’argent, le grand capital et l’enrichissement rapide au détriment du travail et de la méritocratie, pourtant mise en avant durant toutes les années du quinquennat Sarkozy.

 

Surpris, lui même, dans les dernières semaines de la course à l’Élysée, François Hollande – dont la victoire repose essentiellement sur un refus du Sarkozysme et sur une personnalité plus proche du peuple – a eu la bonne idée de s’entourer de « jeunes » ministres et conseillers, laissant de coté les dinosaures du PS. Certains diront, parfois à juste titre, que la jeunesse peut conduire à l’amateurisme… pour une fois, faisons confiance à des ministres dont l’ambition personnelle n’a pas encore subie les affres d’un pouvoir trop longtemps détenu et d’un age trop avancé pour faire passer l’intérêt commun avant le sien.

 

Seul argument (en dehors de critiquer l’importance de la Crise qu’ils ont eux même contribué à accentuer !) avancés par la nouvelle opposition de droite de notre pays en cette rentrée, cet amateurisme potentiel de certains ministres ne manque pas de rappeler l’inaction de certains membres du gouvernement Sarkozy ; notamment en termes d’écologie… Après avoir entendu Cécile Duflot sifflée par la droite préhistorique française parmi lesquels, Patrick Balkany et autres Jacques Myard (député des Yvelines) et la qualité des remontrances de l’opposition à l’Assemblée, on est en droit de se demander si la République une et indivisible existe toujours dans la tête de ses élus là et si la notion de Nation avant l’individu a encore un sens dans la gestion du mandat de quelques unes et quelques uns qui, à l’instar des croulants du Rock faisant leur incessant come back contre argent sonnant et trébuchant, devraient immédiatement se retirer de la vie politique de notre pays, dans l’intérêt de tous. Mesdames et Messieurs de la Droite Républicaine, soyez constructifs, pour le moins et acceptez que l’alternance puisse jouer dans notre pays, dans l’intérêt du partage des idées et des solutions d’un avenir que nous ne voulons plus voir bradé à la poignée d’entreprises multimilliardaires qui gouvernent les places financières et les états, sous leur joug – plus ou moins combattu – qu’on le veuille ou non…

 

EELV ayant signé un accord avec le PS dés le début de l’année 2012,  Cécile Duflot et Pascal Canfin se sont vus proposés des postes ministériels et un groupe écolo a pu être constitué à l’Assemblée Nationale. La campagne d’Eva Joly fut des plus sincères et des plus honnêtes (trop ?) et a pénétré le cœur de nombreux Français; malheureusement piégé par la peur de voir le même gouvernement officier cinq années de plus et ayant adopté le vote utile contre le vote de cœur ou de raison. Combien de citoyens nous ont fait part de leur déception de ne pas avoir pu voter pour elle par peur de voir François Hollande ne pas être élu…? Des milliers.

 

Il y a maintenant une confiance à restaurer, une économie à changer (et non à redresser) et une planète à protéger à tous prix sous peine de voir les conséquences cent fois plus onéreuses que le remède ! Espérons que ce gouvernement, engagé dans la réduction du nucléaire, dans le contrôle des prix de l’immobilier et dans la protection de l’emploi contre les actionnaires (entre autres…) tienne ses promesses de campagne et ne se laisse pas dévoyer par la mondialisation et les menaces de certains grands patrons ou contribuables aisés de s’installer à l’étranger si leurs privilèges étaient remis en cause. Ne perdons pas de vue cette anecdote croustillante illustrant parfaitement cette paranoïa surjouée pour alarmer le quidam dans la récente hospitalisation de Johnny Hallyday aux Antilles; évadé fiscal critiquant ouvertement son taux d’imposition en France et une politique trop « sociale », ce dernier s’est fait rapatrier (en jet privé) dans notre bon système de santé soit disant si couteux plutôt que de se faire soigner dans un des pays où il stocke sa fortune. Puis, une fois remis sur pied, le même jet privé l’a ramené chez lui à Los Angeles pour qu’il puisse tranquillement continuer à critiquer les assistés et les politiques de gauche..! A ce niveau là d’ironie on frise le ridicule et l’hallucination collective.

 

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