Urbanisme à Puteaux : Empressement et abandon des riverains.

Comme le montrent les images du nouveau site Internet de la ville de Puteaux, le quartier Pressensé/vieux Puteaux est en chantier. Plus de 5 ont été ou sont encore ouverts (au moins 4 en ce moment) en moins d’un an !

http://www.puteaux.fr/Puteaux-TV/Quartiers-Pressense-et-Vieux-puteaux

Et parmi eux, le chantier Elysée Wallace concédé au groupe Vinci rue Voltaire, en face des numéros 36 et 42 de la rue. Exigeant plus deux dans ans de travaux pour qu’un terrain abandonné et quelques maisons en mauvais état laissent place à un monstre de 7 niveaux au plus haut de l’immeuble, ce chantier est la plaie des riverains de la rue Voltaire, mais également de ceux de la rue du Four et du début du boulevard Richard Wallace. Nécessitant des centaines de rotations d’énormes camions transportant béton, ferrailles et autres infrastructures, les nuisances dégagées par ce chantier vont du bruit infernal, à la pollution dégagée par les transports (une bétonnière ne stoppe jamais son moteur) jusqu’à la terre, poussière et autres résidus soulevés par les travaux et retombant sur les véhicules et les habitations des riverains ! Devoir garder ses fenêtres fermées, deux été consécutifs, quelle agréable perspective pour des citoyens qui n’ont rien demandé. Un pareil chantier ne peut être « propre ». Soit. Mais avec une communication municipale, précédent la mise en route de ce chantier comportant un parking de 4 niveaux en sous sol, affirmant la consultation des riverains et les mesures prises pour éviter au maximum ces nuisances, les riverains (dont beaucoup de commerçants) s’attendaient à une réelle prise en compte de leur souffrance par les services de la mairie et, au mieux, par le groupe Vinci lui même. Or, nulle consultation des riverains n’a été menée ; aucune communication n’a émané du groupe Vinci pour indiquer les délais du chantier et les horaires (de 7h du matin à 18h le soir !) des nuisances et les Conseillers de quartier, Sophie Priant et Maire-Laure Faloise sont quasi inconnues des résidents des rues impactées. La situation de constant embouteillage de la rue Voltaire causé, entre autre, par le non respect des arrêtés municipaux et le trafic des camions quotidien s’est tellement dégradée au cours de 2012 que des riverains en sont venus aux mains avec un chauffeur de bétonnière qui n’avait rien trouvé de mieux que de klaxonner pendant de longues minutes (un klaxon de bétonnière atteint facilement les 100db !) pour faire dégager une camionnette de livraison qui, il est vrai, ne respecte dans leur ensemble que rarement le code de la route en terme de stationnement. Quelle image que cette bagarre entre « professionnels » de la route… Après de multiples plaintes au chef de chantier Vinci et auprès de la police municipale de Puteaux (les uns et les autres étant pourtant tout à fait informés des problèmes inhérents au chantier) c’est un riverain qui a du alerter la voirie et programmer une confrontation entre Vinci et la Mairie pour que ce chantier et les livreurs respectent, enfin, les règles fixées par l’urbanisme et la voirie ! La rencontre à eu lieu le 2 avril dernier et le chef de la police municipale, tout à fait à l’écoute des citoyens a du sévir auprès de Vinci pour que ceux ci agissent pour le maximum de tranquillité (très relative) des riverains. La mairie étant elle aussi en cause car les arrêtés de non stationnement du 36 au 44 rue Voltaire n’étaient ni balisés ou gelés comme il le fallait (et des voitures se garaient là tous les jours) ni verbalisés en cas d’infraction. A noter que le chef de chantier Vinci à déclaré que la mairie lui avait demandé de ne pas déranger la PM afin de ne pas verbaliser les contrevenants de la rue !

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Ce constat est également vrai pour les autres chantiers du quartier où des dizaines de véhicules bravent les interdictions de stationner, provoquant des embouteillages de camions et des nuisances sonores et une pollution en constante augmentation. Une sortie de parking des bureaux situés angle rue du Four et Voltaire étant quotidiennement bloquée par le chantier ou des véhicules privées… Il suffit de pratiquer la rue Voltaire jusqu’à la résidence de logements sociaux Rive de Seine pour se rendre compte que sur les deux voies de circulation, une seule est praticable quel que soit le jour ou l’heure de la semaine ! Et pourtant, une caméra de surveillance et de verbalisation, parmi des dizaines d’autres a été installée juste au dessus du lieu posant problème quotidiennement !

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Que les maisons et autres petits immeubles insalubres soient rénovés, cela semble logique. Mais que ces « rénovations » soient toutes, ou presque, des préemptions de la mairie, ensuite cédées à des groupes comme Vinci pour construire des résidences à 8000 euros le m2 – que seuls très peu de Putéoliens pourront s’offrir. Ce seront donc des investissements locatifs spéculatifs à des prix astronomiques ! – pour lesquels ni les riverains ni les Putéoliens n’ont été consultés (la majorité aurait préféré un jardin ou des petits immeubles à loyers intermédiaires…) et dans les conditions de chantier décrites plus haut, cela démontre une certaine vision et, peut être, une volonté de la majorité de Puteaux : Pousser les foyers les moins riches à quitter ce vieux Puteaux pour faire appel à des citoyens plus aisés qui n’auront, peut être, pas la même tendance électorale.

Quant aux riverains immédiats du « blockhaus » Elysée Wallace, après deux années de travaux et de nuisances extrêmes, ils auront la joie de ne plus voir le soleil, d’avoir à 5m de leurs fenêtres des dizaines de résidents en vis à vis et de voir une très forte augmentation du trafic voiture dans leur rue exiguë et non adaptée puisque le parking de la résidence donnera dans la minuscule rue du Four. Ceci est tellement vrai que la Mairie, en janvier dernier, a fait re modifier le PLU pour revenir à R+4 dans ces vieux quartiers (R+6 pour Elysée Wallace) ! Un recul un peu tardif pour les citoyens du quartier Pressensé.

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Les citoyens de Puteaux apprécieront cette précipitation, ce manque de vision à long terme ou, ces manœuvres pour exclure du quartier certains Putéoliens « historiques » issus du milieu ouvrier.

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