Le vieux Puteaux : Un quartier oublié ?
A Puteaux, il existe, à l’instar d’autres villes (souvent bien moins riches question budget de fonctionnement), une dichotomie, un syndrome de cassure sociale, une différence de traitement suivant la partie de la ville où vivent nos concitoyens. Paradoxalement, mais sans surprise finalement, cette cassure, ce fossé social se creusent au fil des couteuses destructions et constructions neuves (et hors de prix) voulues par la majorité municipale depuis six ans et plus alors qu’elles devraient, si la politique menée était la bonne et si, surtout, elle était soucieuse du bien être du plus grand nombre, résorber ces inégalités et cette cassure.
Si vous avez la chance de vivre du coté de la rue de Brazza (au hasard) vous aurez la chance de voir, tous les jours, des rues propres, des déchets triés, des stationnements qui ne virent pas à l’anarchie et vous ressentirez une paisible sensation de tranquillité le soir venu. Si vous passez prés du nouveau quartier de l’horloge (dit aussi, Disneyland) jouxtant le théâtre de Puteaux ayant couté la bagatelle de 10 millions d’euros aux contribuables, vous vous rendrez compte du canyon qui sépare un lieu aseptisé où tout est lissé, poli et sous contrôle et le vieux Puteaux situé à une rue et qui semble appartenir à une autre ville voire un autre pays ! Les gouts (architecturaux) et les couleurs…
En effet, si vous avez été attirés par la vieille ville de Puteaux pour des raisons de gout (architecture encore peu élevée malgré quelques erreurs de jugement de la municipalité notamment en ce qui concerne Elysée Wallace en R+6 à 28m de hauteur) et pour ses petites ruelles pavées ramenant, avec charme à une époque pas si éloignée où Puteaux était encore une ville ouvrière, regardez y quand même à deux fois ! Alors que chaque Puteaux Info fait l’éloge du bien vivre dans tout Puteaux (bientot un prix idoine inventé par une société de marketing ?) quelque soit son quartier, que la mairie semble sur le qui vive (290 caméras de surveillance; 85 policiers municipaux; 2000 employés de mairie…) dés qu’un citoyen sort des clous et que les prix des logements s’envolent (8000 euros le m2 à Elysée Wallace !), il convient de dénoncer l’abandon par les services municipaux d’une partie de ce quartier situé autour de la vieille église de Puteaux.
Si vous n’aimez pas vous garer dans les places réservées à cet effet en empêchant les mamans et leurs poussettes ou les personnes handicapés de circuler sur les trottoirs et ne voulez pas être verbalisés pour autant; si vous voulez pouvoir déposer des déchets sauvages un peu partout et ne pas avoir à trier vos déchets sans être inquiétés; si vous voulez pouvoir ouvrir un commerce de boissons sans soucis de licence (à noter qu’il existe pourtant à Puteaux un officier de police nationale employé et payé à contrôler ces licences), d’horaires de fermeture ou de normes de législation sur le tabac; si vous aimez les nuisances sonores et les camions poubelles coincés quotidiennement dans des rues étroites bloquées par des automobilistes confondant voie de circulation et places de stationnement (Puteaux dépense des millions pour les fêtes de Noël mais n’a pas de véhicule de fourrière !)…. alors, la rue Voltaire, la rue du Four, la rue Bourgeoise, la rue Manissier et la rue Saulnier sont faites pour vous ! Bar à chichas (pourtant interdits par arrêté et nécessitant une licence de tabac), nuisances sonores et attroupements nocturnes; tout ce que la mairie entend combattre se porte au mieux aux alentours de la vieille Église. Bien sur, avec un peu d’intelligence citoyenne et l’intérêt des pouvoirs municipaux, tout cela pourrait bien se passer, mais les quelques photos prises dans ces rues démontrent tout le contraire.
Il est triste de devoir employer l’ironie pour attirer l’attention de cette mairie sur le ras le bol des citoyens de ce quartier qui s’enlaidit et voit ses trottoirs transformés en dépotoirs ou parkings sauvages. Pourtant, de très talentueux restaurateurs sont installés dans ces rues depuis des années; ils voient leur clientèle refluer le soir et la journée. Pourtant, un nouvel immeuble, Élysée Wallace, entend vendre ses appartements à des prix concurrençant ceux de Paris (comment une famille pourrait elle vouloir investir dans une zone sale, embouteillée et mal fréquentée ?). Pourtant, à contrario et à quelques mètres de là, Bd Wallace, un café (issu de cette période ouvrière de Puteaux) qui respecte à la lettre la loi et les arrêtés municipaux depuis toujours est lui soumis à des contrôles inopinés, soudains et aussi inattendus que sévères. Inattendus ? Pas vraiment. Depuis que ce café accepte, pour des raisons commerciales uniquement, que l’opposition se réunisse dans son fond une fois par mois, la mairie se préoccupe de son état d’hygiène, de normes de sécurité et de l’honnêteté de sa clientèle…
Que ne le fait elle pas pour les lieux qui posent soucis aux habitants des rues citées plus haut ?
Sans dispenser les citoyens de leurs devoirs de vie communautaire, faut il que, pour que la Mairie s’occupe également de la vie de quartier du vieux Puteaux que l’opposition réunisse son équipe de campagne dans les commerces qui s’y trouvent ?
Où sont les Conseillers de quartiers que la Mairie cite dans Puteaux Info pour leurs rôles de médiateurs et de rapporteurs ?
Où sont les adjoints au Maire délégués aux questions de sécurité ou d’hygiène ?
A quoi sert la caméra de surveillance placée au croisement Voltaire et rue du Four, si souvent témoin d’infractions voire de bagarres, et que personne ne semble regarder ?
Doit on, pour assainir et sécuriser ces vieux quartiers dont Puteaux a hérité en nombre, il est vrai, constamment détruire et faire reconstruire à neuf par des spéculateurs et voir les citoyens être obligés de quitter les lieux à cause des prix du m2 ?
La mairie attend elle l’ouverture d’Elysée Wallace et ses résidents « haut de gamme » pour daigner intervenir ?
Les résidents actuels méritent de vivre en toute tranquillité, eux aussi.