Quand le batiment va, tout va ?

Depuis un an et plus, Puteaux s’est transformé en chantier à ciel ouvert. Nous avons déjà dénoncé la décision de tout démarrer en même temps (quartier du Vieux Puteaux = 4 gros chantiers de front).

Nous nous arrêtons sur un chantier, réputé exemplaire : Elysée Wallace, concédé au groupe Vinci.

Sans consultation des riverains ni aucune information sur les nuisances, énormes dans des ruelles où même les poussettes ne peuvent circuler sans se mêler dangereusement aux voitures (une voiture à cheval sur le trottoir ou une poubelle sortie, et plus personne ne passe) le gigantesque chantier de l’immeuble Elysée Wallace sévit depuis un an et demi et pour encore six mois, au minimum. Bétonnières, grues, camions poids lourds, multiples camionnettes de livraison…tous ces corps de métier se pressent et se battent pour tenter de se garer au plus prés du chantier et donc au pied d’habitations de trois à quatre étages qui, sans autre choix, subissent la pollution au gasoil, le bruit infernal (moteurs constamment en route; marteaux piqueurs; perceuses par dizaines…) et les parking bloqué

embouteillages de leurs ruelles étroites qui bloquent jusqu’au parking des bureaux de la société installée rue du Four qui, en conséquence, vient de quitter Puteaux excédée par ces nuisances. (locaux à louer en face d’un nouvel immeuble dont la moitié de la surface commerciale reste à louer, elle aussi !)

Seules mesures prises par la mairie pour palier cela : Des arrêtés municipaux balisant plusieurs places de parking le long des trottoirs de la rue Voltaire. Sauf que rue Voltaire, il est de toute façon impossible et interdit de sa garer. Sauf que ces arrêtés et les barrières censées stopper les incivilités de certains entrepreneurs ou autres sont quotidiennement déplacés, puis remis pas les résidents, excédés. Normalement, les sanctions devraient tomber et les contrevenants, verbalisés…normalement.
Et ce n’est pas la caméra de surveillance (et de vidéo verbalisation comme l’indique le panneau à l’entrée de Puteaux) située à 5m du chantier qui pourra infirmer ce constat. Pourtant, les riverains doutent qu’elle soit même connectée à quelqu’un ou quelque chose tant les infractions sont nombreuses et jamais sanctionnées !

intervention PMIl a fallu l’intervention, demandée par un riverain (et non par la mairie, pourtant alertée très tôt) de M Surville, chef de la Police Municipale pour que les choses rentrent, à peu près dans l’ordre. Si la mairie semble hésitante, la police municipale et son chef ont à cœur de faire leur travail et appliquer les arrêtés municipaux, pour peu qu’on ne les en empêchent pas…

 

 

voitures polonaisPlus grave encore, alors que la réglementation interdit le travail dans le bâtiment le dimanche et les jours fériés, Vinci semble avoir trouvé le moyen de contourner la loi en employant de nombreux ouvriers Polonais qui, comme nous l’ont confié discrètement d’autres corps de métier locaux, acceptent de travailler tous les jours de l’année, tard la nuit et pour des rémunérations bien plus basses que celles des ouvriers Français. Ces derniers s’inquiétant pour leur avenir et des pressions subies à cause d’un nivellement par le bas de leurs compétences et du prix que celles ci méritent. Ce chantier a donc fonctionné le 1e mai, le 8 mai, mais également dimanche 26 mai…et ses riverains n’ont pu que constater et subir sans en être informés, encore une fois.

Nous posons ces questions à la mairie et au Préfet :

Est il légal de faire travailler des ouvriers, même issus de l’Europe, les jours fériés et les dimanches ?

N’y a t il pas là une manière détournée, et alors que le chômage en France atteint des sommets, de mettre sous pression les ouvrier français qui n’accepteraient pas les rémunérations à la baisse et les conditions, toujours plus dures, imposées par Vinci ?

A l’heure où le bâtiment semble être épargné par la crise (aucun des grands groupes tels que Vinci n’a subi de baisses de chiffre d’affaire ces dernières années) et que des milliers de jeunes attendent une embauche, quelles sont les mesures prises par la mairie pour limiter les nuisances (et donc faire respecter, à minima, les jours fériés) et pour demander aux groupes à qui elle donne concessions (un autre chantier dans le haut de Puteaux vient d’être cédé à Vinci…) de ne pas faire venir, sauf preuve de l’impossibilité de trouver les mêmes compétences, localement, des ouvriers devant parcourir 2000 km pour travailler sur un chantier dans des conditions bien différentes de leurs collègues Français ?

 

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